Les crises d'angoisse (cliniquement appelés "attaque de panique") amènent tellement de symptômes physiques que l'on préfèrerait les éviter. Lucie Le Gall, psychologue à Châtenay-Malabry, vous propose 3 comportements fréquents qui peuvent empirer votre rapport aux crises d'angoisse et en faire venir de nouvelles.
Oui c'est possible ! Dans la montée de la panique, la première envie est de faire redescendre l'angoisse et tout ce qui vient avec, et ça se comprend. Votre corps vous envoie une multitudes de symptômes physiques désagréables : hyperventilation, picotement, sueurs froides, tachycardie... Et dans le même temps, votre cerveau vous envoie des pensées effrayantes telles que "je vais mourir", "je vais perdre le contrôle" , "je vais devenir fou"...
Autant les symptômes physiques que psychologiques sont effrayants et envoient au cerveau la sensation de danger imminent. Il est donc normal d'avoir envie de calmer ces symptômes voire même de fuir la situation.
Mais dans cet instinct de survie se cachent des erreurs qui peuvent empirer la situation sur le plus long terme.
Voici 3 erreurs retrouvées fréquemment en consultation :
Erreur n°1 : la fuite
La première erreur la plus commune est de sortir de la pièce. La fuite est l'une des réponses de la peur, il est donc bien normal de vouloir sortir de cette situation perçue comme un danger. Vous avez déjà du remarquer que vous arriviez à vous apaiser une fois que vous aviez quitter la pièce. Et pourtant, cette fuite risque d'empirer la situation. En effet, votre cerveau va probablement associer le lieu où vous étiez à la crise d'angoisse et va penser à ce lieu comme à un danger. Il vous sera donc plus difficile d'y retourner en étant serein(e). Le problème de la fuite est que cela risque de se généraliser à d'autres lieux et que, petit à petit, vous vous sentiez en danger partout.
Mon conseil : restez où vous êtes pour faire la crise d'angoisse.
Erreur n°2 : contrôler sa respiration
L'hyperventilation et la tachycardie sont souvent les symptômes physiques les plus gênants et qui font le plus peur. On va donc essayer de calmer son cœur en faisant de grandes respirations pour que la crise ne montent pas davantage. En faisant ça, vous allez en effet contrôler la crise. Mais vous risquez de porter avec vous le poids de toute l'énergie de la crise dans votre corps le reste de la journée. L'émotion est une énergie qui a besoin de s'exprimer. Si vous réprimez une crise d'angoisse, l'énergie va être stockée ailleurs (sensation d'oppression dans la poitrine, mal de ventre, tension dans le reste du corps...).
Mon conseil : ne bloquez pas les symptômes, laisser l'énergie sortir !
Erreur n°3 : éviter tout ce qui pourrait provoquer une crise d'angoisse
Le sport fait monter le rythme cardiaque, parler en public vous fait trembler, aller dans les magasins vous donne chaud... Petit à petit, vous allez réduire votre zone de confort pour éviter le risque qu'une crise d'angoisse survienne. Après une crise d'angoisse, on a tendance à porter une grande attention à tous les signes physiques qui pourraient être annonciateurs d'une nouvelle crise. Et cette crise a été tellement douloureuse et effrayante qu'on ne veut surtout pas que ça se reproduise. Malheureusement, restreindre ses activités pour éviter la crise d'angoisse empiète sur votre confort de vie.
Mon conseil : continuer de faire ce que vous voulez en prenant le risque qu'une crise d'angoisse survienne.
Si vous ressentez le besoin d'être accompagné(e) pour appliquer ces conseils, faites appel à un(e) professionnel(le) pour y aller en douceur. Contactez Lucie Le Gall au 01.88.24.37.62 ou sur la fiche de contact.
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